Attraction

J’avais couru, couru sans m’arrêter. Je ne le voulais pas. Partir loin était mon unique désir. Les mots écris de la main de ce buveur de Sang, mots que je n’’avais lu qu’une fois mais qui m’obsédaient, résonnaient dans ma tête. « A ta place, j’aurais aimé avoir le choix » . Eh bien pour ma part, j’aurais aimé qu’Edward Cullen ne réapparaisse jamais dans la vie de Bella. J’aurais aimé qu’elle ne saute pas de ces falaises un an plus tôt, qu’Alice ne puisse pas avoir de visions. Je savais qu’avec plus de temps, j’aurais su la rendre heureuse. Je n’avais pas cru une seule seconde que la sangsue avait été sincère dans cette lettre. Pourquoi Bella ne m’aurait t’elle pas invitée ? Pour ne pas me faire souffrir ? Quelle ironie.
Je continuais à avancer, sans que je sache ou j’allais. Je sentais simplement mes pattes légères se déposer sur chacune des surfaces que je traversais à toute allure : sentiers de sable, herbe fraiche… Plus j’accélérais plus je sentais une sensation de liberté grandir en moi. En quelques heures simplement j’atteignais Seattle. Pourtant j’avais l’impression de n’avoir fait que quelques pas. Durant des jours je galopais. Je savais, je sentais que la meute tentait de me localiser. Chaque jours ils se transformaient, tachaient d’essayer de prendre de mes nouvelles. Les limites de la pensée étaient infinies. Pourtant je prenais grand soin de les ignorer. Je ne voulais pas partager mes problèmes, je voulais simplement être seul et fuir la triste réalité. Dans quelques semaines, les lèvres glacées d’Edward effleureraient puis mordrait la gorge de celle que j’aimais. Comment pouvais-je avoir envie de rentrer ? De toute manière je ne la reverrais jamais, elle deviendrait mon ennemie. Alors pourquoi rester à La Push?
J’allais entamer une nouvelle vie, loin d’elle, loin d’eux. Chaque fois que je pensais à Isabella Swan Cullen au fil des jours, je m’obligeais à courir encore et encore pour vider mon esprit. Jusqu’à ce que je comprenne que je n’y arriverais pas. Alors enfin, je stoppais mon périple. J’étais alors non loin des frontières mexicaines.
Je m’installai dans un vieil hôtel. Et j’attendais…quoi ? Je n’en n’avais absolument aucune idée, peut-être que ma douleur s’estompe. Ou alors que j’oublis, ou encore que j’ai le courage de reprendre mon voyage. Je n’occupais pas mes journées très glorieusement. Bien au contraire. Je devenais un vrai voyou… une racaille. Au Mexique l’on vendait de n’importe quoi à n’importe qui. Alors je m’enlisais dans l’alcool. Mon corps finissait par s’habituer aux excès. Le premier jour, je vomissais, le deuxième une fois encore. Au bout d’une semaine le liquide brulait juste mon estomac. Le tabac également me donnait une satisfaction effrayante certes mais réelle. Ce fut dans ces jours-ci que je compris l’état d’esprit des alcooliques, des drogués. En touchant à ces cochonneries l’on éprouvait un bonheur artificiel.
Je ne sais combien de temps je continuais à me transformer en un dépravé. Il me semblait que j’allais bien, que ce sourire béat le prouvait. Pourtant, je finis par me lasser. Je n’étais pas stable… Je me sentais mal. Les remords commençaient à m’assaillir. J’eus une prise de conscience brutale mais efficace. J’abandonnais la meute pour quoi ? Tenter d’oublier un passé dont je n’avais pas à avoir honte. Pour essayer d’oublier alors que je savais que mes blessures ne cicatriseraient jamais. Que devenaient Sam, Quil, Embry, Leah et les autres ? Les avais-je laissés dans une extrême détresse ? Et Billy ?
Je ne sais plus exactement comment mais je pris la décision de revenir à Forks, à la Push. J’avais été accueilli à bras ouverts, je leur avais manqué avaient t’ils dit. Je ne méritais pas cette attention, pourtant et me demandais si la rancune habitait leur cœur à tous… Je ne le su pas, bien que je puisse lire dans leurs pensées à notre mutation. Mes frères prenaient tous soin de ne jamais penser à ma fugue. Ni à Bella Swan d’ailleurs certainement par respect.

Bella Swan Cullen, jeune fiancée… Chaque jour je souffrais en silence mais parvenais à ne pas trop songer à elle ni à sa famille vampirique. Je ne guérissais pas, oh non, mais réussissait à substituer mes pensées la concernant par d’autres. Un art que j’expérimentais d’autant plus que la meute surveillait chacun de mes propos, gestes ou pensées. Pourtant le fameux jour arriva…le mariage…
Nous étions le 13 Aout, j’étais revenu depuis disons, 2semaines. J’avais instauré un compte à rebours. Ce matin-là, je m’en souviens, je m’étais levé le cœur battant la chamade. Je n’avais toujours pas prit de décision … aller a l’église, à la fête ? Ignorer l’évènement ? Je compris que Bella aurait souhaité ma venue. J’avais muri depuis mon retour, réfléchi… Sur un coup de tête alors, j’enfilais mon plus beau costume et prit ma voiture. Je devais l’apercevoir… il le fallait. Arrivé devant le lieu de cérémonie pourtant je restais figé sur place, sur le trottoir d’en face à fixer la porte. J’étais en retard, les vœux éternels étaient surement en train d’être prononcés et je ne pouvais bouger. Dehors une superbe sortie avait été organisée. De nombreux ballons de baudruche étaient accrochés, les ficelles entrelacées de roses… Je rêvassais ainsi quand j’entendis un bruit. Ça y est les mariés allaient sortir, je n’en croyais pas mes yeux.
Je crus suffoquer quand je la vis. Elle était tout simplement superbe. Habillée d’une robe blanche et affublée d’un long voile traditionnel, elle affichait un sourire merveilleux, ne sachant où donner de la tête. Edward à ses cotés rayonnait également mais il ne dégageait pas cette impression de vouloir envahir son entourage de bonheur. Bella Cullen. Elle était sublime, je soupirai. Alors celle-ci sembla détourner les yeux de Charlie pour les river…vers moi, sur moi. Mon poing se serra, la jeune fille m’observa l’espace d’une demi-seconde, elle semblait sourire. Ou peut-être me faisais-je des idées. Et moi en imbécile, mes pieds collé au béton, je restais sur mon expression neutre.
Mais elle m’avait vu j’en étais certain. Pour ma part, je m’en allai seulement 5minutes après cette scène, je n’aurais supporté de me joindre à eux. Billy y était, Seth aussi, il était devenu ami avec Edward pour mon plus grand désespoir. Mais moi je m’enfuis…une fois encore, secouant la tête tandis que j’avais une impression de déjà vu…
Je pleurais durant toute la journée, en silence, en cachette. C’était la dernière fois que je l’apercevais, ce matin-là, j’en étais certain. Je frissonnais en imaginant la scène qui se déroulerait le soir même. Je l’avais imaginé tant de fois mais aujourd’hui était pire que tout. Je sombrais dans un sommeil mouvementé très tard…


L’obsession que je portais au couple marié dura des jours, des semaines. Jusqu’à ce que je me lasse. Ou que mon cerveau sature peut-être. J’occupais mes journées à tuer le maximum de vampire, quitte parfois à agir seul. Cela me servait peut-être de vengeance ou de défouloir. Tuer les semblables d’Edward en apparence me satisfaisait partiellement. Il m’avait enlevé Bella à jamais, mon humaine pour la transformer en monstre. Cette réalité me frappait en plein fouet lorsque je contemplais ensuite mon œuvre, mon meurtre réalisant que ça aurait pu être elle.
Je recommençais à boire, modérément mais je buvais. J’avais parfois l’impression que je ne sourirais plus jamais comme avant, comme lorsque j’étais jeune et innocent, comme lorsque je faisais de la moto avec Bella ou simplement que je passais du temps avec elle. Lorsque je me sentais bien c’était un petit sourire en coin triste qui s’affichait sur mon visage. C’était du moins les mots de Quil.
Le temps passa, je n’avais plus de nouvelles de la jeune femme. Elle qui m’écrivait avant ne prenait même plus la peine de songer à moi. Surement vivait-elle pleinement sa nouvelle expérience, son immortalité. L’hiver arriva, nous étions en janvier. Tout était d’un monotone à la Push. Le dernier évènement avait été l’union de Sam et Emily en novembre, peu après la fête de mes 18ans qui m’avait été très décevante. Ce fut d’ailleurs à partir de cette date, au mariage, que pour ma part je me rapprochais de Leah. Bizarre me direz vous. Je l’avais toujours prise pour une peste, une briseuse de moral… Pourtant je devins son meilleur ami et elle ma confidente. En réalité son expérience amoureuse ressemblait quelque peu à la mienne ce qui m’avait poussé à dialoguer avec elle premièrement. Le reste avait suivi. Nous nous taquinions souvent tels deux enfants. Même si je n’étais pas heureux elle m’aidait c’était certain. Elle savait être franche directe…
Franche, directe…oui c’était exactement ce qu’elle avait été lorsqu’elle rencontra par hasard Bella Swan Cullen. Ce fut un 10janvier donc qu’elle débarqua chez moi comme hystérique :

-Jake ! Tu ne devineras jamais à qui je viens de parler ?! A Bella Swan Cullen, elle est humaine Jacob. Je ne sais pas pourquoi mais elle est humaine. Ne te réjouit pas trop, elle portait son alliance, elle est toujours avec sa sangsue mais n’en n’est pas devenue une. Je lui ai passé un de ses savons.

Trois sentiments très contradictoires m’envahirent. Le premier étant l’euphorie, la joie. Bella n’était pas un vampire !!! Le deuxième était l’incompréhension mais pourquoi ? Et enfin je ressentis une fureur extrême envers Leah, elle lui avait parlé, lui avait raconté que j’avais souffert. Je détestais la pitié, ne voulais pas que Bella cède à cette réaction.
Cette colère s’adressait également à Miss Cullen. Pourquoi ne m’avait t’elle pas contactée pour m’annoncer la nouvelle, pourquoi n’avait t’elle pas essayé de reprendre contact ? Je fulminais intérieurement. Cette fois c’était clair, il était temps que je tire un très sur elle !! Tout simplement parce qu’elle m’avait oublié, elle.

Tout se déroula tout d'abord de la plus belle manière qu'il soit...
Je me souviendrais toujours de l'annonce d'Edward auprès de Charlie. Ils avaient été si parfaits tous les deux. Mon fiancé et moi étions arrivés un soir à la maison. Le ton avait été donné dès que nous avions passé la porte tandis que j'annonçais:
-Papa, nous avons à te parler sérieusement. Tu devrais t'assoir.
L'intéréssé s'exécuta, docile et sans mot dire. Pour ma part j'étais également paralysée. Mon compagnon fit donc le discours à ma place.
-Charlie nous sommes ici pour vous apprendre une grande nouvelle. Votre fille et moi comptons nous marier le mois prochain. Je suis extrêmement désolé de ne pas avoir fait la demande dans les règles en vous demandant sa main. Je voulais tout d'abord l'accord de Bella qui a accepté de devenir ma femme.
L'expression du visage de mon père passa par toutes les facettes imaginables: étonnement léger, colère, peur, joie... Finalement il avait fini par avouer:
-Je m'y attendais !
Nous passions alors la soirée à parler de l'évènement et de notre couple.


La situation fut plus tendue lorsque j'en parlais à Renée, ma mère.
-Tu es enceinte!?
Je la reconnaissais bien ici. Comme toujours avec elle, les grands mots. Je la rassurais et une fois calmée, elle se montra tout de même mécontente. Et je la comprenais. Après tout elle connaissait encore mal l'heureux élu. Et surtout cette décision prise aussi tôt lui rappelait sa jeunesse. Elle s'inquiétait pour moi, ne voulait pas que je reproduise ses erreurs. Comme si elles étaient héréditaires.
Elle consentit à l'idée mais ses sermons durèrent des heures. Je ne pus que les supporter pourtant. Que faire d'autre? Je souris, amusée par son grand bavardage.


Le grand jour ne se déroula pas exactement dans l'état d'esprit que j'avais prévu bien que la cérémonie se passa pour le mieux. Alice avait fait un travail formidable aidée d'Esmée et Renée. Le décor était somptueux et les invités très symphatiques bien que je ne savais comment il pouvait y en avoir autant. Pour moi, un seul manquait à l'appel, mais je tentais de ne pas y penser. De me voiler la face.
Les images défilaient à une allure... Je traversais l'église parée de ma robe des année 20, au bras de Charlie pimpant et sous les regards bienveillants de toute l'assemblée. Ici m'attendait Edward tout sourire. Nous nous promimes devant le prêtre un amour éternel, ce qui signifiait beaucoup à nos yeux qu'à ceux des humains. Mes parents, mes amis...
A la sortie des lieux m'attendait une agréable surprise. Dans la rue d'en face, Il m'observait. Celui que j'attendais le plus ardemment pour accueuillir l'évènement, bien que je savais le mal que cela lui procurait. Mon Jacob. Il avait l'air maussade malheureusement. Je ne pus l'aborder comme il était à l'écart et je devais rejoindre la demeure des Cullen où avait lieu le repas et la fête. Je ne savais même pas si Edward l'avait apperçu. Le conte de fée dura encore et encore. Les paroles de nos témoins: Jasper pour lui, angela pour moi me bouleversèrent, les voeux de mes proches également. j'appréciais chaque instant.
Ce fut seulement alors que les invités partaient, qu'il ne restait plus que les Cullen et qu'Edward et moi étions sur le point de partir en voyage de noce, ce moment que j'attendais avec impaience mais que j'appréhendais également. De fut à ce moment-là qu'ils apparrurent: Les Volturi.
Alice n'avait pu prévoir leur arrivée puisqu'ils venaient à peine d'en prendre la décision. J'avais peur de ce qu'ils avaient à nous dire dès que je les vis. Ils n'étaient jamais porteurs de bonnes nouvelles. Deux étaient venus nous rendre visite: Jane et Alec... Ils n'avaient pas pris la peine de déplacer toute la famille. Après quelques paroles de courtoisie ironique dont je me souviens à peine, la jeune femme énonça la raison de leur venue ici.
Elle fit un grand sourire en me fixant. Je me figeais.
- Elle ne peut devenir l'une des notres!
Le choc fut terrible, insoutenable. Je faillis m'évanouir tandis qu'Edward me soutenait. Je n'osais parler,elle m'impressionnait trop. On le fit pour moi.
-Et pourquoi cela? répliquèrent Emmett et alice d'une même voix. Il étaient les plus heureux de ma transformation.
-Je crois que notre médium sait pourquoi répondit du tac-au-tac Alec qui n'avait pas encore parlé.
Alice baissa de suite la tête, comme honteuse. Je la toisais. Je ne comprenais plus rien. Tout m'échappait et je sentais que l'on glissait de plus en plus dans une fin qui ne risquait pas de bien se terminer. Edward non plus n'avait pas ouvert la bouche, et alors je compris. Sa soeur et lui m'avaient caché quelque chose. Une vision très certainement. J'ouvris la bouche, la refermais. Celle qui était ma belle-soeur depuis peu se lança regardant tour à tour sa famille. Toute entière, sauf moi:
-Il y a quelque jours, j'ai vu... Elle soupira. J'ai vu Bella, transformée en vampire. Et...
Mon mari l'interrompit et me regarda, lui, droit dans les yeux, guettant ma réaction:
-Alice a vu que tu n'apprendrais jamais à te contrôler. Tu sais que mon pouvoir n'a aucun effet sur toi... Et bien, si tu devenais l'une des notres, tes facultés, ton don seraient immense.
-A tel point que tu menacerais notre communauté. Que tu pourrais devenir à toi seule une machine à tuer, termina la cruelle et tranchante Jane. Nous ne devons courrir aucun risque
Alors je compris et mon monde s'effondra. Cela faisait des mois que je ne désirais qu'une chose. Une seule et unique. Une sorte de compensation à de nombreux sacrifices. Je voulais simplement vivre éternellement auprès de celui que j'amais. Les Volturi qui m'y avait poussé m'interdisait à présent ce droit. J'aurais voulu crié mais aucun son ne s'échappa de mes lèvres. Je tombai en lambeau.
De la nuit je ne dormis pas et passais mon temps à pleurer dans les bras d'Edward.

Les jours passèrent et je ne me relevai pas, m'appitoyant sur mon sort. Je ne songeais à rien d'autre que cette privation. La rentrée scolaire arriva, de nouveau comme lorsqu'Edward m'avait quitté, je plongeais dans un silence. Ce qui pour mes amis qui me connaissaient, comme Angela ou Mike, donnaient une impression de déjà vu.
J'étais pourtant loin d'en avoir fini avec mes troubles. Février arriva, aucun evenement important ne vint troubler nos vies jusque là. Je m'enfermais juste dans un silence de plomb et tentait faiblement de cacher mon mal.
Samedi matin, le week-end enfin. Comme Charlie travaillait je tentais de m'occuper alors que les Cullen étaient à la chasse. Comme je fouillais le réfrégirateur je remarquai qu'il était presque vide. Normal j'étais la seule à manger et Esmé avait du oublier de faire les courses. Je ne lui en voulais pas au contraire. L'autonomie était l'une de mes grandes facultés. Je décidai de faire un saut à la supérette. Alors que je traversais les rayons j'apperçus alors une silhouette familière... Leah Clearwater. En moins de temps qu'il ne faut pour le remarquer, elle me fonça dessus en murmurant, de peur de céder trop à la colère:
-Miss Bella Swan Cullen. Tu oses encore montrer le bout de ton nez dans les parages. Je te pensais loin, déjà transformée. Ce qui dans un sens vaudrait beaucoup pour nous, pour jacob, pour la meute. Tu n'imagines même pas comme tu le fais souffrir. Il s'est enfuit durant des semaines, s'est totalement métamorphosé pour t'oublier... Il essait de passer à autre chose et toi tu as la décence de te montrer. Tu devrais avoir honte de toi.
Je ne trouvai rien à répondre et je n'eu jamais fait mes courses aussi vite que cette fois-là. De retour chez moi, dans le manoir des Cullen, encore, je pleurais mais pour une raison bien différente. J'avais oublié celui que je considérais comme un être cher. Celui à qui j'avais dit que je l'aimais. Mon Jacob. Ces derniers temps je n'avais été qu'une égoiste. A m'occuper seulement de mon propre bonheur puis à m'appitoyer sur moi-même alors que lui avait prit la peine de venir à mon mariage. Je me mordis les lèvres.
Les jours qui suivirent, Jacob ne quitta pas mes pensées pour la plus grande exaspération d'Alice et de mon mari qui devinèrent bien vite ce qui me préoccupait tant sans connaitre monaltercation avec la louve. Edward souffrait parce que j'avais mal. Il était merveilleux et pourtant j'en venais parfois, dans mes reveries, à me demander s'il n'aurait pas été mieux de choisir le loup-garou. Après tout, Edward, lui me regarderait vieillir pis mourrir. Un humain me satisferait bien mieux. Et puis il était capable de prendre soin de moi. Une fois que je reprenais mes esprits, j'avais alors envie de me gifler. Comment pouvais-je imaginer une vie loin d'Edward? J'étais mariée, et comment cela pouvait t'il m'effleurer l'esprit? Pourtant je savais, je le sentais: il fallait que je reprenne contact avec Jake. Je le lui devais. Je devais tenter au moins de réparer mes erreurs.

Une fois encore, je ne m'interessais qu'à moi, alors qu'une menace, humaine certe, mais non-négligeable, rodait. Le secret des Cullen étaient sur le point d'être découvert par quelqu'un que je connaissais bien. Et je ne vis rien arriver. Seule Alice l'apprit mais ne nous en parla pas...Du moins pas encore...

Au lycée de Forks, je n'étais rien d'autre qu'une adolescente banale. Le peu de popularité que j'avais acquis je la devais à Mike pour être sorti avec lui. Pourtant notre relation n'avait pas duré. Une fois l'objet voulu obtenu, il n'avait plus aucun intêret.
Mes vacances furent bien monotones. J'étais fille unique et la vie à la maison n'était pas très palpitante. J'avais seulement prévu un camping à la fin du mois d'Aout avec Lauren. Celle-ci était devenue ma meilleure amie. Elle intégrait l'an prochain une école prépa loin de la petite bourgade tandis que pour ma part, question de moyens, je restais dans ma ville natale pour entamer une année en faculté. Je savais déjà que j'y retrouverais Angela et Bella, devenues inséparables et Mike, qui j'avais bien remarqué avait toujours un faible pour cette dernière. Ils formeraient un trio et je serais certainement mise à l'écart. Sans compter que les Cullen ne déménageaient pas non plus.
En parlant de ces derniers, j'assistais, comme de nombreux invités, au mariage d'Edward et Bella. La cérémonie fut longue, le repas un peu trop parfait à mon gout. L'on avait dit que tout avait été majoritairement été organisé par Alice. La demeure écartée du centre avait des allures de maison de barbie, toute décorée de rose pâle et blanc. Je parlais très peu. Je n'avais de toute manière rien à dire.
Je ne savais comment qualifier mes relations avec Bella Swan, à présent Cullen. A son arrivée ici, j'étais sa plus grande amie, j'étais celle qui lui avait fait connaitre le groupe, celle qui l'avait guidé. Nous nous apprécions, étions confidentes. Nous passions quelques soirées ensemble... Lorsqu'elle sortit avec Edward, déjà, elle s'est mise à l'écart. Non seulement de moi mais aussi de Mike, Angela, Tyler, Ben...et tous les autres. La façade la plus dure fut lorsqu'elle rompit avec son bien-aimé. Elle mit des mois à me reparler et la seule soirée que je passais avec elle, elle me fit très peur, provoquant des inconnus, étant sns cesse lunatique. A partir de ce moment-là je sentais qu'il fallait que je me détache d'elle. Ce que je fis. Fréquenter Lauren ne m'aida pas dans mes relation avec Bella puisque toutes deux ne s'étaient jamais entendues.
En réalité je la boudais. Elle m'avait délaissée alors pourquoi lui accorderais-je de l'interet. Au début j'avais tenté de faire un effort, de la faire sortir, mais rien n'y avait fait. Edward revenu, nous n'étions toujours pas réconciliées malgré les apparences à la remise des diplomes.
C'était à se demander pourquoi j'avais été à ce mariage. Surement par respect.

La rentrée eu lieu et mes soupçons se confirmèrent. Bien que j'étais avecle groupe j'étais souvent à l'écart. Etait-ce ma faute, la leur? Je ne le sais pas vraiment.
Les mois s'écoulèrent et mon anniversaire arriva fin Novembre. J'invitais Bella et les Cullen à ma fête mais sans grande conviction. Je ne leur pretai pas beaucoup d'attention préférant passer du temps avec ceux qui comptaient reellement pour moi. Une page avait été tournée avec la jeune fille et elle le savait comme moi. Nos relations ne se ressouderaient jamais vraiment. Bien que nous ayons l'air de vouloir faire des efforts.

Mon point de vue sur Bella changea lorsqu'un jour je découvris quelque chose dont je ne revenais pas. Nous étions en février, un dimanche, il neigeait. Je prévins ma mère que je sortais faire un tour. Avec ma chienne, je me dirigeais alors vers la forêt. Question de tuer le temps et l'ennui surtout, nous courrions toutes les deux lorsqu'un bruit m'alerta. Je ne savais de quoi ou qui il provenait. Tremblante, de froid? de peur? je ne savais pas bien, je m'approchais de la source. Une éclaircie avait alors lieu. Un spectacle fascinant me paralysa alors. Un jeune homme, torse nu étaient là, accroupi, par dessus... Je me décalais...Un cerf, vidé de ses organes, de son sang. J'étais alors morte de trouille mais ne détachait pas les yeux de la bête. L'homme se releva alors et une lueur me frappa de plein fouet. Le soleil semblait refléter sur sa peau nue et éblouissait tout sur son passage. Mon coeur s'emballa. Ce n'était pas un homme mais une créature c'était impossible. Lorsqu'un nuage réapparut. Alors là, je reconnus ce visage. Edward Cullen.
Haletante, je calmai ma respiration. Il ne m'avait pas vue j'en étais certaine. Lorsqu'enfin mes jambes purent se mouvoir, je détalais tel un lièvre, ma chienne à mes talons aussi terrifiée que moi.
A la maison je feins d'aller bien. Le lendemain à la fac tout se bousculait dans ma tête. Je ne savais quoi faire. En parler à Bella ou non? Et puis était t'elle au courant? Devais je vraiment le faire? Cela nous séparerez plus ou ressèreraient nos liens?
Je me tus mais le soir j'eus des remords, alors en voiture, bien qu'il était tard, je décidai de passer chez elle. Alors que je me dirigeais vers la porte d'entrée, je vis une ombre à la fenetre de la chambre de ma camarade. Edward,encore une fois. Alors je n'avais plus de doute. S'il se cachait pour venir la voir aurpès de Charlie, s'il venait aussi tard, alors Bella était dans la confidence et Edward avait bien quelque chose à cacher le concernant. Ou peut-être concernant même les Cullen en général. Ils dégageaient tous quelque chose de spécial. de surnaturel.

Cela fait une semaine que j'ai tenté d'aller chez Bella et je ne sais toujours pas comment réagir. Essayer de me racheter, de recréer quelques liens avec elle et lui dire ce que j'avais vu? En parler à Charlie Swan? A Lauren pour se moquer? Quoi que elle ne me croirait surement pas. J'étais perdue.
Une nuit pourtant, je fis quelques recherches sur Internet, découvrant pour la première fois l'existence de créatures. Il faut dire que je ne croyais guère aux superstitions et êtres surnaturels. Alors, lorsque sur mon écran le mot Vampire apparut et qu'une description me parvint, j'eu un haut le coeur.
Je n'en croyais pas mes yeux et pourtant...pourtant...tout correspondait. La soif de sang, l'effet de la lumière, la souplesse... la réalité me frappa de plein fouet